I feel weird coz I rejected you. How ironic!

I feel weird coz I rejected you. How ironic!

I feel weird coz I rejected you. How ironic!

LTME postBrumes de mots, émotions, sentiments.
Les émotions sont créées par nos pensées, et nous maitrisons nos pensées. Nous pensons ce qui nous satisfait, nous fait du bien…
J’ai aimé penser qu’il y a eu quelque chose entre nous.
J’ai aimé penser que nous étions une évocation d’Henry Miller et Anais Nin. J’ai toujours eu des rêves trop grands…
Toi, tu as aimé penser que tu étais l’homme d’une seule femme – ce n’était pas moi, que tout cela n’était pas ta faute, que tu étais même prisonnier de mon désir.
Et puis, tu as aimé penser que je n’étais pour toi qu’une copine parmi d’autres – sans relief. Et tu as eu envie, besoin? de me le dire.
Écrire cela m’est (encore!?) un peu pénible, mais c’est la réalité – en tout cas, celle que tu as partagée avec moi.
Alors maintenant. Maintenant ? A quoi bon se revoir ?
Je n’ai pas envie de ce mauvais gout de médiocre dans la bouche. S’il ne peut y avoir ni étincelle, ni rêve, à quoi bon ? Un copain de plus qui se plaint de ses limites, se vante de ses réussites – et auquel je ne sers que de déversoir, de miroir où s’admirer ?
J’aurais trop la tentation, ou la frustration, de remettre du piment dans tout cela – et tout ça pour quoi ? Pour te voir de nouveau reculer quand j’approche ? Me repousser ? T’entendre dire que tu es très bien sans moi ? N’être qu’une parenthèse de deux heures entre d’autres “amis” – bien rester chacun à sa place, qui n’est pas grande.
Mais pourquoi donc aurais-je envie de te revoir ?

Définitivement Cupcake, tu n’es pas l’aventurier lyrique et passionné que j’ai imaginé. Too bad. My mistake.
Et je ne te leurre pas : je n’ai jamais été ta copine, je ne le suis pas devenue miraculeusement, pendant qu’on s’ignorait.

On peut très bien s’estimer, être complice, se marrer, et avoir des sentiments profonds – sans coucher. Si ça avait été cela qui posait problème. On aurait pu. Mais on ne peut pas avoir de relation, d’amitié, sans sentiment, sans complicité, sans confiance – sans proximité. Et c’est plutôt ça, qui te posait problème. Ok, déjà vu, dit, glosé.
Je regrette ma marionnette, mon masque, mon fantasme – j’avais taillé, pour toi et moi, un trop grand costume.

Mais je suis satisfaite de ma vie aujourd’hui, de mes recherches, de mon recentrage.
Je trouve plaisir à être avec des vraies personnes. Des personnes qui me comptent dans leur univers, et pas à moitié. Des personnes qui comptent pour moi.
J’aurais aimé que tu sois un poète fou, un aventurier – chacun fait comme il peut.

Je regrette d’avoir voulu poursuivre notre relation. Toutes les fois où j’ai voulu.
Je regrette d’avoir voulu une autre fois après cette première fois – dans l’hôtel.

La première fois était … tout ce que je rêvais de toi, devenu vrai.
Cette première fois, tu étais mieux qu’à la hauteur. Tu marquais le même rythme que moi. Tu étais providentiel. J’ai porté l’empreinte de cette nuit pendant presque deux ans!
Mais tout ce qui est venu après, est venu en trop.

Cela m’a manifestement blessée au fer rouge – puisque j’écris encore à ce sujet. C’était il y a deux ans, pourtant. Ce sont mes rêves, ma puissance de fantasme aussi, et cette connexion que j’ai inventée entre nous… Ta malléabilité, ton absence, ton perpétuel questionnement qui laissaient la place à mes envies, aussi peut être. Ta curiosité et ton besoin de te rassurer sur ta virilité que j’ai pris comme des marques d’intérêt pour moi, alors qu’il ne s’agissait que de toi.

J’aurais aimé qu’on soit amis, mais pas à ta manière, que je trouve falote.
Amis – comme personnes qui explorent leurs pensées, leurs émotions, leurs limites, leurs ambitions et peuvent en parler sans retenue et sans complexe. J’aurais aimé que tu puisses dire : je te désire, mais je ne veux plus céder, j’ai décidé d’être plus grand que ce désir. J’aurais aimé garder la tête haute. Ma féminité haute. A la place, tu m’as dit : “je ne te désire plus, ce qu’on a fait, cela me dégoute, et je ne t’ai jamais aimée, tu t’es imaginé des choses…” Ouch.

Je me rappelle les livres que tu m’as donnés – et cela fait étrangement partie des plus beaux cadeaux qu’on m’ait faits. Je me rappelle – des images de tes yeux, des sensations fantômes de tes mains sur mon corps, et ces cadeaux. J’efface les lettres que je n’ai jamais reçues. Les atermoiements. Les humiliations.

Je t’avais tout à fait banni de mes pensées – pied à pied, en brulant toute tentative divergente de ma mémoire, en saccageant mes souvenirs et mes désirs – devenus faux, creux et malvenus.
Je t’avais tout à fait oublié – jusqu’à ce que tu te manifestes à moi. De nouveau. En insistant par trois fois, comme dans un conte de fées qui aurait mal tourné.
Mais pourquoi ?
Sans doute – une question d’égo. Garder, encore, le beau rôle à tes propres yeux. Te construire une image dont la contemplation t’agrée. Tu t’es conduit avec moi de façon narcissique et lâche.
Je dois me le répéter encore, tellement les fantasmes de relation et de complicité avec toi me plaisaient.

Je sais que tu ne ressentiras rien en me lisant, sinon une envie de te justifier, de te donner des excuses, car c’est sûr, tu en es sûr, tu es quelqu’un de bien ! Sans doute. Mais pas pour moi. Pour moi, tu es quelqu’un de mal. Et j’en ai été tellement désolée, j’ai repoussé le constat aussi longtemps que j’ai pu…

Je n’écris pas pour t’atteindre. Je t’écris, ou même je m’écris à moi même, te prenant pour témoin, pour étouffer la romantique, l’échevelée en moi – qui rêve, qui ose dire « il pense à moi ! ». Je veux tuer définitivement cette voix là.
Qui tu es, ce que tu fais… Bien sûr qu’elle, cette conne, s’y intéresse. Elle, cette conne, veut te parler, te voir, savoir ce qui t’arrive. Elle, cette conne, est prête à prendre toute miette de relation comme une pépite précieuse.
Mais moi ? non.
Moi, j’ai autre chose de plus épanouissant à penser, à rêver. Forcément. Et si ça n’est pas encore le cas, ça viendra. Je veux laisser la conne au placard. Avec ses rêves trop loin, trop excitants, trop faux, trop solitaires.

Que tu me recontactes, c’est encore un camouflet, une humiliation de plus – qui dit bien, mais pourquoi se gêner ? Ce n’est pas comme s’il y avait eu entre nous un souvenir, une aventure dont on aurait voulu garder l’image intacte. Ni même la conscience de la blessure infligée, involontairement ou pas, de sa profondeur et de sa difficulté à cicatriser…

Enfin. Je trouve que tu as de la chance. D’avoir cette femme brésilienne. Sans doute va-t-elle devenir professeur comme tu le laissais entendre. Vous voilà nantis. Je n’ai rien à te souhaiter.

Cette lettre, comme nombre de mes mails ou de mes courriers, manquera d’un interlocuteur, n’aura pas de réponse. Et c’est très bien.

Já não terei que falar-lhe
Porque lhe estou a falar…

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